Emploi de matériaux bas carbone
Afin de réduire l’empreinte carbone du complexe GBE, les cimentiers proposent des bétons autoplaçants bas carbone (ex : gamme ECOPACT de LafargeHolcim) et poursuivent les efforts afin d’atteindre des objectifs environnementaux ambitieux. De même, les fournisseurs d’isolants ont récemment lancé des gammes d’isolants bas carbone (ex : Knauf Nextherm Mur B2i). Ces produits ont obtenu les certifications attestant de leur compatibilité avec le Procédé GBE® et constituent des premiers leviers de réduction de l’empreinte carbone des murs GBE traditionnels.
Emploi de matériaux biosourcés
Certains appels d’offre réclament un emploi significatif de matériaux biosourcés. Le Procédé GBE® n’est pas incompatible avec ces exigences. Avant toute considération, il est essentiel de noter que les matériaux biosourcés sont vivants – à durée de vie limitée du fait de leur putréfaction - à l’inverse du béton inerte. Cette spécificité requiert une attention particulière aux conditions auxquelles ils seront soumis afin de maximiser leur durée de vie.
Dans cette optique, le fait d’employer avec le Procédé GBE® des planchers mixtes bois béton présente de nombreux avantages. Le bois placé en intérieur ne subira pas les agressions de l’environnement extérieur (vent, UV, humidité…) pour une durabilité maximale à l’image des planchers bois centenaires des bâtiments haussmanniens. Cette solution est économiquement comparable à l’emploi d’un mur à ossature bois – avec ITE et bardage rapporté – et planchers en béton. En revanche, le volume de matériaux biosourcés employé surpasse largement celui des MOB (murs à ossature bois) afin d’atteindre les meilleurs niveaux du label biosourcé.
Une autre solution permettant de réduire l’empreinte carbone est d’employer des isolants biosourcés disposant d’un certificat justifiant d’un profil d’usage conforme à l’Avis Technique du Procédé GBE® (ex : Isonat Multisol 140). Cette option présente l’intérêt d’intégrer des matériaux biosourcés directement en façade ce que réclament certains appels d’offre. Néanmoins, cela comporte des inconvénients : la mise en œuvre de tels isolants nécessite un temps plus long du fait de la manutention de panneaux plus lourds que des panneaux polystyrène ou polyuréthane et leur plus faible résistance thermique conduit à une augmentation de l’épaisseur des murs.
Optimiser l'emploi des ressources
Le Procédé GBE® offre une liberté de conception forte mais aussi de réalisation aux entreprises. Il est possible de réduire les épaisseurs des parements et d’incorporer dans les voiles un système de poteaux poutres pour reprendre les efforts de structure qui soit invisible à l’œil nu - des murs GBE nervurés. Cette solution est simple dans sa mise en œuvre : les poteaux et les poutres n’étant finalement que le fruit d’une découpe dans les panneaux d’isolants formant une cavité plus importante que le béton autoplaçant remplit lors du coulage.
De même, dès lors que les murs GBE sont enterrés au delà du hors-gel (>80cm en France), l'isolant sous dallage peut être supprimé en conformité avec le DTU 13.3. L'avantage est double : d'une part une économie de matériaux et financière et d'autre part le bâtiment va bénéficier de l'inertie de la terre emprisonnée par les murs GBE agissant comme une batterie de stockage de la châleur / fraicheur en fonction de la saison.